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Abc, Lundi 19 septembre 2011.

Posted by on 20 septembre 2011

Encore une bonne semaine de faite… .

Dimanche 11 septembre

Nous nous sommes rendus avec notre fidèle Passepartou chez Gaston Dayanand à Icod. Joli de faire ces quelques 40 km qui nous séparent d’ABC à Icod par les petites routes de campagne, traverser les villages du Bengale avec toujours, sur les visages des gens, un étonnement, et plus même, sur ce drôle de véhicule qui parcoure leurs routes.

Les routes, bien sûr défoncées à souhait, des vaches, des moutons, des cyclos, des camions, des autos etc… partout, bref le grand plaisir de la conduite Bengali !!! Avant d’arriver chez Gaston, nous prenons la petite route, bien étroite qui mène au centre. Il y a encore plus de 5-6 km à parcourir, c’est dimanche, et le dimanche c’est jour de marché !!! Une traversée du marché mythique pour nous !!! Du monde partout, des centaines de personnes sur ce petit chemin et des grands coups de klaxon pour se frayer un passage au travers. Le bus passe tout juste et à plusieurs reprises nous touchons, délicatement bien sûr quelques personnes avec les rétros… Là je dois vous dire que nous n’avons pas passé discrètement… . Icod n’est plus très loin et nous avons hâte de les revoir tous.

Sur place c’est l’heure des retrouvailles avec Gopa Di, Marcus Da, Gaston, les enfants, les responsables, prendre du temps pour expliquer notre périple, montrer des photos et prendre du temps avec notre cher Gaston pour lui raconter la route. Il l’a connait bien et quel plaisir pour nous que de partager cela. Ses frères l’avaient aussi fait dans les années 70. Plus dur au niveau des infrastructures mais plus simple au niveau administratif et surtout sécuritaire… . Nous avons bien entendu parlé longuement de la situation au Pakistan. C’est sûr  que notre étoile était avec nous… .

Nous visitons le centre d’ICOD, qui compte actuellement :

–          Un centre d’accueil pour femmes en situation de troubles psychiatriques.

–          Une section regroupant des enfants en situation d’handicap.

–          Des enfants orphelins.

–          Des personnes âgées en fin de vie.

–          Un lieu de culte inter religieux.

–          Un bâtiment conçu pour la formation des travailleurs sociaux.

–          Et le dernier en date, financé par Asha Bengal, un Hall pluridisciplinaire qui sera utilisé pour les formations de couture, travail sur la soie, physiothérapie et dortoir lors des grandes chaleurs.

Bref tout un programme pour cette journée qui a passé, bien entendu, trop vite. En plus, nous souhaitions rentrer de jour car rouler de nuit est chose bien difficile ici… . Raté…. En arrivant à Uluberia, grande ville située à quelques kilomètres d’Abc, bouchon sur la route principale…Et quand on dit bouchon ici c’est peu dire, il nous a fallu presque une heure pour traverser les 3-4 kilomètres de cette dernière !!! Bien sympa cette rentrée… .

Lundi 12 septembre 2011.

On a dû retourner à Calcutta pour finaliser les papiers pour la rentrée de Passepartou, les douanes souhaitaient nous rencontrer, Retour de Passepartou ACT 1.

Mardi 13 septembre 2011 .

Journée de remise du matériel orthopédique à Baskura. Lors de cette  journée, ABC a offert à plus de 30 enfants, des attelles, des chaises de positionnement ainsi que des cannes, le tout fait sur mesure. Durant ce jour, les parents sont venus avec les enfants pour faire les essais des attelles, directement dans leur village. Le centre d’ABC dispose d’un atelier orthopédique « Mobile » et les orthopédistes se rendent ainsi dans les villages les plus reculés du bengale pour offrir leur aide. Nous avons commencé la journée à 8 heures du matin et sommes rentrés vers les 20 heures. Ca bosse sévère ici aussi… .

Mercredi 14 septembre.

Retour de Passepartou, ACT 2. On pensait en avoir fini avec les douanes car tous les papiers semblaient en ordre, mais pas tout à fait… . Nous avons reçu, le mardi soir, un email de l’agence qui s’occupe du Shipping de Passepartou nous demandant de venir mercredi matin à 10 heures pour l’inspection ainsi que la mise, non en bouteille…, mais en Container de notre copain pour finaliser l’envoi. Ayant reçu le mail lors de mon retour tardif au centre et surtout que nos affaires n’étaient pas prêtes pour l’envoi du bus, pas trop le choix, réveil à 4 h 30 du matin pour être sûr d’être prêt à partir à 8h30 d’ABC pour rejoindre Calcutta vers 10 heures comme le mentionnait notre RDV.

Chose dite, chose faite, le mercredi matin, 8 h30 on est prêt à partir. On se rend donc à Calcutta pour mettre Passepartou en boîte. Arrivée à 10h15, ça va, on n’est pas trop en retard surtout que nous avons tourné pas mal en ville pour trouver l’adresse… . Entre parenthèse, quel plaisir pour moi que de conduire dans Calcutta et de rivaliser avec les fameux Taxi Ambassador jaune de cette ville.

Nous sommes donc bien à l’heure pour notre RDV avec les officiels. On reçoit plus tard un téléphone de notre agence de shipping qui nous dit : « Ils ne vont peut être pas venir, ils ne savent pas exactement si leur emploi du temps leur permet… » Ok, on reste calme et discipliné avec Nath. Quelques coups de téléphone plus tard on apprend qu’ils vont venir, mais vers 15h30… . On avait bien fait de se lever tôt pour arriver à l’heure… .

15h30, ils arrivent, pas un bonjour, pas un « désolé du retard » juste un « il est où ce véhicule, nous sommes pressés !!! » Ah la courtoisie Indienne… .

Ils commencent donc l’inspection de Passepartou. Ils souhaitent voir dedans, alors je leur demande d’abord d’ôter leurs chaussures pour renter « chez nous ». C’est toujours très drôle pour nous de demander cela à des douaniers qui ont le pouvoir de faire la pluie et le beau temps ici car ils sont toujours exécutés. Avec leur statut, ils n’ont pas l’habitude qu’on leur parle ainsi mais tradition oblige, on ne rentre jamais chez quelqu’un avec ses chaussures. Je leur fais faire un tour du propriétaire, expliquant les différentes choses, pas de soucis. Vient ensuite le moment de vérifier le No de châssis, pas de soucis non plus car il est accessible et lisible. Moment plus difficile, le No de moteur… . Je n’ai jamais eu besoin de le montrer car il est difficilement visible, il faut aussi démonter la roue de secours pour le voir, je l’avais relevé une fois bien avant le départ, mais ne me rappelait plus du tout où il pouvait bien être. Bon, on démonte la roue, on essaie de le trouver, je leur explique que je ne sais plus où il est et que le No de châssis doit suffire. Rien à faire, ils veulent le voir… . La pluie arrive. On arrête les recherches et nous mettons à l’abri. Je commence à me faire du souci car sans ce No, impossible de continuer les démarches. Le temps passe, bientôt une heure que nous attendons, il pleut, il pleut très fort. Me vient ensuite une petite idée, ils souhaitent connaître le No de moteur, ok, je vais leur donner… . L’agent qui s’occupe du Shipping était aussi présent, avec tous les papiers relatifs à Passepartou. Je lui demande donc si je peux revoir mon Carnet de Passage de Douane, le passeport de Passepartou avec tous les détails le concernant, et bien sûr le fameux No de moteur. Je le trouve dans ces papiers et l’apprends par cœur, 01571508. Ok, je l’ai. Il pleut toujours, un peu moins, les officiers commencent à perdre patience «  Nous allons devoir y aller », on va être mal si ils partent sans avoir fini l’inspection. Je leur propose alors d’essayer de trouver une dernière fois ce No malgré la pluie. Je fonce vers le Bus, ouvre le capot et aperçois, par chance, un semblant de numéro et leur crie alors «  c’est bon, je l’ai, 01571508 ! » Sans l’avoir vu bien sûr… .

Les officiers le note, nous retournons à l’abri et comparons mes dires au numéro inscrit sur le carnet, comme par magie se fût le bon… . Inspection terminée, ni une ni deux, ils sont partis comme ils sont arrivés !!! Ouf, c’est fait ! Vient ensuite le moment émouvant pour nous, les derniers tours de roue du copain sur sol étranger.  On le positionne en face du Container, puis je le rentre, tout doucement dans sa petite boîte d’acier, doucement car il passe tout juste et la roue de secours sur le toit passe juste. Il m’est d’ailleurs difficile, une fois dans le Container de sortir du bus tant ce dernier est étroit… . On débranche la batterie, dégonfle les pneus, cale les roue, arrime avec des cordes le bus, il est prêt pour sa longue route de retour. Dernières photos avant le départ, un petit mot d’amour pour notre copain, on ferme les portes du Container.

On a fini, il le charge sur un camion, il part. On a eu la larme à l’œil avec Nath, vous allez me dire que c’est juste un vieux bout de tôle avec des roues et un moteur, oui mais notre vieux bout de tôle nous aura fait vivre notre rêve… .Nous rentrons, une fois de plus, tard au centre, on est crevé.

Jeudi 15 septembre 2011.

Enfin une journée qui sera plus destinée à nos activités au centre plutôt qu’au retour de Passepartou, d’ailleurs cette fois, nous en avons fini avec cette histoire !! Au programme, visite au centre de physiothérapie de Sympur, bâtiment financé par Asha Bengal en 2009.

Il compte environ 40 patients qui se rendent régulièrement pour y recevoir des soins de physiothérapie ambulatoire, de plus, tous les matins, des appuis scolaires y sont dispensés. Une petite fête nous y attends, tous les parents sont là avec les enfants, nous rencontrons beaucoup de monde et avons le bonheur de voir des enfants ayant fait d’énormes progrès. Par exemple, une petite fille d’environ 10 ans, qui, en 2009 ne se tenait ni débout, ni assise et ne pouvait parler. Et bien aujourd’hui, cette petite fille marche, et va à l’école !!!

Voilà des belles victoires et des belles récompenses pour nous tous. Sa maman a expliqué à toute l’assemblée, fièrement, les progrès de sa petite. Puis, les une après les autres, elles ont fait de même « regardez mon fils, il marche maintenant », « Ma petite dernière, elle se tient assise et mange toute seule depuis quelques temps ». Plein de témoignages très encourageant pour tous les parents réunis dans la pièce.

Nous avons eu droit à des chants, des danses et un excellent repas super pimenté qui nous a bien fait transpirer. Retour pas trop tard à ABC, super, on va pouvoir travailler un peu à l’atelier orthopédique et passer du temps avec les enfants !!! Lors de notre retour, une bien bonne nouvelle nous attendait, il faut retourner à Calcutta pour l’envoi du bus.

Vendredi 16 septembre 2011.

Retour de Passepartou, ACT 3, Hé oui….administration indienne, quand tu nous tiens… Apparemment tous les papiers n’étaient pas encore en ordre, un douanier du port de Calcutta souhaitait revoir le bus… . Là je commence vraiment à perdre patience, et explique à Yassu da ( Il travail depuis de nombreuses années à ABC et il s’est occupé de faire toutes les démarches avec nous pour l’envoi du Bus, il a juste fait un travail ENORME, sans lui, nous n’aurions jamais pu le faire…) qu’ii faut arrêter de nous prendre pour des marionnettes car nous y sommes déjà allé maintes fois… . Rien à faire, on doit y retourner, et cette fois au port… .

On part d’ABC vers 11h, nous avons d’abord RDV à l’agence de shipping pour pouvoir ensuite se rendre au port avec une personne de l’agence qui nous y accompagnera. Avant de partir, j’explique à Nath que depuis deux jours, j’ai une douleur dans la poitrine lorsque je respire profondément, une douleur qui se localise vers le cœur… .Cette douleur, je l’avais déjà sentie plus tôt, lorsque nous étions au Pakistan, à Lahore, cela avait duré deux jours, sans plus. Bref nous partons pour Calcutta, encore une fois. Lors du trajet, cette douleur se fait de plus en plus forte, je ressens des coups de couteaux dans le cœur et commence à me sentir mal. Arrivé à l’agence, nous devons marcher quelques mètres pour atteindre l’agence, je demande alors à Yassu Da de ne pas marcher trop vite car je ne me sens pas trop bien. Les deux étages d’escaliers pour atteindre le bureau sont une véritable épreuve pour moi et j’ai peur de tomber dans les pommes… .

Je reprends un peu des forces à l’agence et nous voilà tous partis direction le Port de Calcutta. Arrivé sur place les douleurs sont bien là, je peux à peine souffler et nous devons maintenant demander le droit d’enter dans le Port. La police qui le contrôle refuse, le ton monte entre l’agence, Yassu Da et la police, moi, je suis ailleurs, prit par la douleur je ne leur parle même pas, je suis totalement absent, on me dit d’aller là, puis là et encore là… je suis, du moins j’essaie. Les policiers refusent toujours, nous disant que nous devons aller en ville pour demander une autorisation officielle pour entrer au Port, alors que nous y avons RDV avec les douaniers !!! La situation est à en devenir fou !!! Mais s’en est trop pour moi, je ne peux fournir d’énergie, je me sens vraiment trop mal. Après 20 minutes de négociation, nous entrons au port. Trouvons le douanier qui nous explique d’un ton supérieur que le travail à été mal fait, que nous allons ouvrir le Container à nouveau et tout re contrôler !!!! S’en est trop, je commence à m’énerver sur notre agent qui à tout fait de travers, et lance des « Il n’y a qu’a Calcutta que l’on voit des choses pareil !! » Le ton monte encore une fois de plus et mes douleurs sont de plus en plus violentes.

Nous devons donc retrouver un petit Container bleu dans un grand port avec plein de Containers de toutes les couleurs… .Finalement nous le trouvons, il est toujours sur le camion. On ouvre les portes et le douanier fait venir du monde pour vider le Bus, on va faire comment ? Il est attaché, cloué au sol ? Le douanier me demande de l’ouvrir, il arrive juste à passer par la porte latéral et rentrer dans le bus, cette fois, je ne lui demande pas d’enlever ses chaussures. …Il reste quelques minutes à l’intérieur de Passepartou, comprends bien que je suis bien malade, qu’il est presque impossible de tout re contrôler à nouveau et au final, signe la feuille de douane… . «  Je vous crois » me lance-t-il… . N’importe quoi… . Ce contrôle n’aura servis à rien si ce n’est à nous faire perdre du temps et la raison à nous tous. Il faut vraiment avoir les nerfs bien accroché ici lorsqu’il s’agit d’administration… .

On repart en direction de la voiture, pour retourner au Centre, à ce moment là, je demande à Yassu da d’aller à l’hôpital à Uluberia, les douleurs atteignent leur apogée et je me sers le cœur pour pouvoir respirer, j’ai vraiment peur et pense au pire… . Le trajet est long, il y a beaucoup de trafic et nous sommes coincer sur la route, tout le monde à peur dans la voiture aussi en me voyant me tordre de douleur. Une heure passe et nous atteignons Uluberia, l’hôpital. J’ai vraiment de la peine à trouver mon souffle mais on y est. A l’hôpital, nous attendons encore une heure pour être prit en charge. Le docteur me reçoit et je lui explique les douleurs et le reste. Il me demande de m’allonger sur le lit, impossible tant cela me fait mal. Ils me font tout d’abord un ECG puis un ultra son, Ouf… . Rien à voir avec le cœur mais apparemment une infection dans la poitrine. J’ai donc droit à un tas de petites pilules de toutes les couleurs sans vraiment savoir de quoi il s’agit… . Problème de communication… .

Je rentre au centre et vais directement au lit. Je passe tout le samedi et le dimanche à dormir, les douleurs sont toujours là, mais moindre. Sukeshi, la fondatrice du centre et deuxième Maman, me propose alors d’aller à Calcutta lundi pour un Check up complet dans un grand Hôpital de Calcutta, j’accepte avec joie.

Bien dommage pour moi car dimanche fût la BICHOKARMA Puja, fête Hindoue qui célèbre le travail, et toutes les choses apprenants à ce dernier. L’atelier orthopédique et ses machines furent donc recouverts de fleurs ainsi que les voitures du centre et toutes les pièces dédiées au travail. Journée de couleurs, de musique, de prières, d’encens, de magie indienne !!! Pour moi, au lit avec mes petites douleurs… .

Mais ce lundi 19 septembre, je suis donc allé avec Nath à l’Apollo Hospital de Calcutta, le plus grand et mieux équipé du Bengale. Après différents tests, le médecin a pu me dire de quoi je souffrais. Une Pleurésie, une infection de la plèvre pulmonaire surement due aux différences de températures ressentis ici et un « léger » manque de repos par-dessus le tout… . J’ai donc plein de nouvelles petites pilules de plein de couleurs mais je sais cette fois à quoi elles servent !!! Quelques jours d’antibiotiques et de repos relatifs feront de moi un gaillard en pleine forme pour la suite de nos aventures !!! INDIA IS GREAT qu’ils disent… . Pas de soucis par contre, je me sens mieux et la douleur est bientôt un souvenir, un de plus… .

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