browser icon
You are using an insecure version of your web browser. Please update your browser!
Using an outdated browser makes your computer unsafe. For a safer, faster, more enjoyable user experience, please update your browser today or try a newer browser.

De Zahedan à Sukkur, le 15 août 2011

Posted by on 15 août 2011

Nous avons donc quitté la ville de Zahedan, située dans le Baloutchistan iranien tôt le matin pour rejoindre la frontière pakistanaise et atteindre, avant la nuit, la petite ville de Dalbendin. L’escorte est venue nous chercher à 7h30 et hop en route.

Enfin c’est ce qu’on pensait car déjà au premier rond point nous avons dû attendre d’autres policiers qui allaient nous amener hors de la ville, pour là, à nouveau changer. 45 minutes plus tard, nous partons donc direction la frontière.

Après plusieurs changements (précisons, qu’ils sont soit en moto, en voiture ou avec nous dans le bus), nous arrivons enfin à la douane. Grand moment d’excitation mais aussi un peu la boule au ventre de devoir traverser ce fameux désert…

Nous passons près de 3h à la douane pour régler tout les papiers et avoir les tampons nécessaires dans nos passeports et carnet de passage de douane. Mais tout se passe bien et les gens restent tous très sympa avec nous à nous montrer à chaque fois où nous devons aller.

Cette fois c’est parti ! Nous sommes bel et bien au Pakistan ! Complètement fou et surréaliste de croire à ça ! C’est génial !

Hop le policier dans le bus on roule, on roule, le désert, du sable, du vent, changement d’escorte, on roule toujours et encore à travers ces étendues de sables quand soudain route bloquée par une dune. Le policier nous invite gentiment à passer à côté du goudron…et là… ça n’a pas manqué… planté dans le sable au milieu du désert !

Vive l’aventure ! Heureusement pour nous des camions passaient par là et ils sont venus nous aider. Première tentative, pousser le bus en mettant des tapis sous les roues. Rien à faire. Deuxième tentative, le tirer par l’arrière par un autre camion. Super on est sorti ! Mais bon problème faut rejoindre la route… Un chauffeur pakistanais propose à Fabian de tenter le coup. Ok il s’installe au volant, met les gaz à fond et s’envoie direct replanté dans le sable…. Du coup on tente pour la troisième fois de le sortir de là en le tirant par l’avant par un énorme camion tout décoré. Fabian n’a même pas le temps d’enclencher le moteur que Passepartou est déjà sorti du sable. Un super moment d’aventure passé avec les chauffeurs pakistanais.

Nous arrivons finalement à 19h30 à l’hôtel de Dalbendin, crevés par la route et l’attente sur les escortes mais super content de notre première journée dans ce nouveau pays.

Après une nuit plutôt chaude (coupure de courant donc plus de ventilateur) nous reprenons la route à 7h00 du matin direction Quetta. Journée difficile car la route est longue et surtout défoncée. Le bus souffre et nous aussi.

Le matin se passe plutôt bien et faisons pas mal d’avance. Mais l’après-midi est éprouvante. Les escortes n’arrivent pas à se passer le relais, nous devons attendre des heures… Arrivés dans un petit village l’escorte ne veut plus nous accompagner. Nous leur expliquons que nous ne voulons pas traverser le Baloutchistan sans eux et qu’ils doivent venir avec nous.

L’ambiance est bizarre ici. Tout les gens nous regardent avec de gros yeux et rigolent de nous. Nous ne nous sentons pas à l’aise. Je simule même un gros mal de ventre et leur prétend que je suis malade et que j’ai vomi. Que nous aimerions juste aller à Quetta pour se reposer à l’hôtel. Finalement, après un bon moment de négociation, ils nous accompagnent.

Nous arrivons vers les 19h30, juste avant la tombée de la nuit, à Quetta. Là un blindé nous attend pour traverser une partie de la ville. Puis c’est au tour de l’armée pour la suite. Ils mettent les sirènes à fond et nous font passer devant tout le monde, même à sens inverse de la route. Ils ont l’air plutôt stressés et on doit les suivre de très près. On est complètement halluciné et du coup stressé de les voir ainsi. Ce fût le moment le plus stressant de notre voyage, nous avons bien ressentit l’insécurité de cette ville et nous nous sommes demandés pour la première fois « on fait quoi ici… . »

Après ça, crevés mais rassurés d’avoir traversé cette zone plus ou moins dangereuse de la ville, nous prenons un bon repas à l’hôtel et passons une bonne nuit de récupération.

Le lendemain c’est reparti ! Escorte devant nous, nous partons pour Sukkur. Départ à 7h15. Fin du désert et du Baloutchistan. Les décors changent et deviennent beaucoup plus vert.  Nous sommes soulagés de quitter le Baloutchistan et beaucoup plus serein pour la suite du voyage au Pakistan.

La route est à nouveau longue et défoncée. Le matin commence mal car les escortes n’avancent pas et nous mettons 5h pour faire 100 km… mais finalement tout se débloque dans l’après-midi et nous n’avons même plus à nous arrêter tellement les escortes se sont bien organisées ! Génial on fait plein d’avance et pourront atteindre Sukkur avant la nuit !

Mais comme l’aventure continue, nous passons malheureusement à peine trop vite sur de grosses bosses caillouteuses et perçons le carter moteur…. . Toute l’huile coule du Bus, Fabian pense que cette fois, c’est la fin pour Passepartou, le moteur va serrer. Heureusement nous ne sommes plus qu’à 40 km de la ville. Fabian tente de bricoler au mieux pour que ça tienne les derniers km. Nous arrivons enfin à l’hôtel à 19h00. Complètement crevés et un peu déprimés nous décidons de nous arrêter et passer deux nuits à Sukkur pour réparer le bus mais aussi pour nous reposer. On ne veut pas aller trop vite et ne pas apprécier les choses à leur juste valeur… .

Moment magique au garage Pakistanais : « Je suis partis ce matin avec un policier pour trouver un mécano pour le bus, il faut voir cela ici… Des petites boutiques qui bricolent dans tout les sens, des voitures désossées dans tout les coins. On trouve alors un « GARAGE » qui peut faire la réparation. Bien sûr pas de Lift pour mettre le bus mais des rondins de bois pour poser le train avant du bus et bricoler dessous. Moins de 4 heures plus tard, le carter moteur ainsi de la direction réparée !!! Et nettoyage en plus pour moins de 20 chf… . Ils ont été super et vraiment sympa »

Ici, se sera donc garage, lessive, repos et peut-être rencontre avec un motard espagnol qui a prit contact avec nous et qui devrait nous rejoindre.

Affaires à suivre….

PS : On roule a gauche et c’est vraiment l’anarchie… On a mis un plus gros Klaxon sur le bus… .

 

Commentaires fermés